Une des quatre sources de prana est cette douce sensation qui enveloppe notre esprit dans un nuage léger et lumineux, le silence. Cultiver le silence, c'est augmenter son niveau d'énergie mais aussi optimiser son efficacité. Souvent on a l'impression que se poser c'est perdre du temps, mais l'expérience nous enseigne tout l'inverse. N'est-ce pas quand vous êtes au lit que vous avez les meilleures idées ? N'est-ce pas quand vous êtes en vacances que vous résolvez ce problème du bureau ? N'est-ce pas dans votre bain que vous êtes le plus créatif ? Si si, je vous vois faire des sculptures de bulles !
Alors quand certains méditent pour atteindre le nirvana, d'autres font silence pour optimiser leurs performances. Et si on essayait de faire les deux ? Ce que je vous propose, c'est de pratiquer le silence dans votre quotidien, petit à petit, et d'observer les effets sur votre énergie, sur votre comportement, sur vos réactions. Le silence agit comme une substance magique, on ne l'explique pas, on le vit.
Comment le vivre, comment en faire l'expérience ? Evidemment il y a la méditation et vous trouverez pleiiiiiin de livres sur le sujet. Et il y aussi la pratique juste et calme de se placer en observateur. En fait, les deux sont la même chose mais dans la seconde version on n'a pas besoin de s’asseoir en lotus et fermer les yeux. La pratique du silence est un exercice de conscience de notre environnement et de conscience de nous-même. Il faut trouver ce qui suscite chez vous cette sensation.
Pour certains, c'est entrer dans une cathédrale vide baignée de la lumière colorée par les vitraux. Pour certains, c'est un champs de coquelicots et son odeur de rosée. Pour d'autres, c'est un coucher de soleil bercé par les vagues de l'océan. Pour moi, c'est un récital de piano par exemple. Oui, on peut cultiver le silence dans le bruit. Et c'est tout l'art du silence intérieur : être tellement conscient de ce que l'on écoute à l'extérieur que le murmure intérieur a disparu. Ou encore, écouter les bruits intérieurs pour trouver un silence encore plus profond ; par la pratique du pranayama bhramari par exemple.
Cultiver le silence, ce n'est pas seulement se taire. C'est savoir quand on doit parler, savoir quand on doit agir. Et quand on ne le doit pas, savoir apprécier le non-agir. Plus on devient familier avec cette sensation, plus elle reprend sa place naturelle et plus on s'aligne avec ce que nous voulons être. On remarque qu'on regrette beaucoup moins d'avoir dit ci, d'avoir fait ça; etc. Parce que quand l'intérieur est en paix, ce qui en sort est cohérent et mesuré.
Si vous n'avez pas encore identifié ce qui vous apporte ce calme intérieur, il est une approche accessible enseignée par le yoga et l'ayurvéda : commencez par quelques étirements pour libérer les tensions de votre corps, faites un exercice de respiration pour libérer votre tête, puis continuez avec un moment de silence... le temps qui vous convient.
Chi va piano, va sano e va lontano !
Namastê
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