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Dire oui à la vie

Dernière mise à jour : 11 avr. 2022

Dans la même semaine, deux amis que je n'avais pas vus depuis plusieurs années se sont montrés stupéfaits de mon évolution dans le temps. Seulement, l'un et l'autre se sont étonnés de deux choses opposées, me définissant chacun selon ce qu'ils avaient perçu de moi à une certaine époque, dans un certain lieu, dans un certain contexte. Et cela m'a rappelé comme nous sommes des êtres changeants, multiples, passants. Et comme la flexibilité est liberté.


J'ai la chance d'avoir déjà eu plusieurs vies dans celle-ci, en tous cas c'est l'impression que j'en ai. J'aime faire des expériences, jouir de ma liberté et apprécier pleinement la générosité de l'Univers. J'ai la sensation qu'en faisant un maximum d'expériences, j'exprime ma gratitude. Comme si on m'offrait un jouet qui me plaît et qu'en remerciement je le faisais tournoyer, virevolter, sauter et jouer. Je trouve toujours un peu triste l'idée de laisser le jouet dans son emballage pour ne pas qu'il s'abîme ou perde de la valeur, vous voyez ce que je veux dire ?


"Ha mais tu rêves la vie", "Ha mais toi ta vie est facile", "Ha mais tu es privilégiée" - Alors oui, oui et oui, mais vous non ?! Je sais que j'ai beaucoup de chance, mais je sais aussi la saisir quand elle se présente. J'ai décidé un jour de "dire oui à la vie" et depuis à chaque proposition de l'Univers je m'oblige à dire oui, même si j'ai peur, même si ça paraît saugrenu, même si je ne m'en sens pas capable. Parce que l'Univers est bien plus intelligent que moi et que s'il me le propose, c'est qu'il a un plan. Peut-être que le plan est mon échec et j'en tirerai un leçon, mais je sais que si je ne saisi pas les opportunités je laisse la place aux regrets et au questionnement, ou pire, à la stagnation.


La circulation, l'adaptabilité, la flexibilité sont des principes du vivant. Mais nous, humains, nous voulons nous figer dans notre confort, dans nos certitudes, dans nos plans et dans nos corps tous tendus par le stress du quotidien. L'Ayurvéda, et bien d'autres sciences, ne serait-ce que la biologie, nous enseignent pourtant que l'adaptabilité est la réelle force de survie et que la circulation est révélatrice d'énergie. On a l'impression qu'on économise des forces en stagnant, mais c'est une illusion bien trompeuse qui mène généralement à l'implosion. Ce qui promeut l'énergie dans notre vie, c'est le mouvement et l'espace.


Et c'est quoi une proposition de l'Univers ?

Une proposition de l'Univers c'est un truc qui nous tombe dessus comme ça, sans qu'on ne s'y attende, ou qu'on espérait d'une certaine manière mais qui se révèle sous une autre, un truc auquel on n'avait pas pensé mais qui semble évident quand il apparaît. Souvent accompagné de signes, de synchronicités, comme un clin d’œil pour nous confirmer que c'est bien ce qu'on a l'impression de comprendre mais qu'on n'ose pas voir, parce que ça paraît trop. Et ça, c'est la vraie définition je crois : une proposition de l'Univers c'est un offre tellement généreuse que tu n'oses pas y croire. Voire, elle te fait peur.


Quid de la peur alors ?

Il y a en hébreu un mot qu'on traduit par peur mais qui désigne, selon Rabbi Alan Lew, le sentiment qu'on éprouve devant quelque-chose de grand, d'immense, de divin. Comme dans un espace immense, ou devant une falaise, c'est une peur qui se manifeste dans le corps différemment de la peur comme on l'entend généralement. Au lieu de contracter notre corps et figer notre mental, cette peur nommée Yirah nous donne une sensation d'ouverture d'un espace infini. Quand dans la peur basique la respiration se bloque, dans Yirah on prend une grande inspiration. Vous voyez ? Cet espace qui s'ouvre et nous fait peur, c'est le champs des possibles. Identifier Yirah est un moyen de reconnaître une proposition de l'Univers.


Donner la place à l'univers de s'exprimer

"Mais moi l'Univers ne me propose rien" - ok, alors là c'est sûr et certain que soit vous ne l'écoutez pas du tout, soit votre planning est tellement rempli qu'il n'y a aucune place pour l'imprévu, le saugrenu, l'inespéré. Dans les deux cas, cela montre que vous êtes surchargés - soit par votre mental, soit par vos activités, ou les deux. A force de tout prévoir, tout planifier, tout remplir, il n'y a pas de place pour l'ouverture de cet espace. Le champs des possible est déjà plein de vos listes et vos post-it. Prendre le temps de vivre, prendre le temps de mourir. Vous vous souvenez ? Vous savez, c'est toujours quand vous n'y pensez pas que vous trouvez la solution à ce truc qui vous trottait dans la tête; ce principe est une loi générale : dans le vide se manifeste le divin.


Aujourd'hui je disais que je n'étais pas sûre de pouvoir partir sur le chemin de Compostelle comme prévu, à cause du covid et de la pluie, mais que ce n'était pas grave : si on ne peut pas, c'est que quelque-chose de mieux va se présenter. Mon interlocutrice me dit, choquée et un peu moqueuse : "mais dis donc, qu'est-ce que tu es optimiste !". Quand au même moment je m'émerveille devant l'arc-en-ciel qui venait de se révéler à la fenêtre, c'en était trop pour elle !! Pourtant je ne suis pas une de ces personnes qui chantent avec les papillons, tout ça. Mais j'ai cette expérience, testée, re-testée, validée, que si je me laisse porter par le flot, j'arrive toujours à une meilleure destination qu'en essayant de lutter contre le courant. Alors j'accepte ce qui vient, avec plaisir !


Je ne veux pas nous encourager à nous laisser aller, loin de là ! Je veux nous inviter à saisir les opportunités, à ne jamais craindre le changement ou l'inconfort. Observez la vie des animaux et des plantes, comprenez comment nous sommes vivants de la même manière : en mouvement, en évolution, en flexibilité et en adaptabilité. Nous avons des choix à faire en permanence, ces choix déterminent ce que nous devenons ; du plus petit -qu'est-ce que je mange ?- au plus grand -où je vais ?-. Je crois que la réponse est toujours dans sukha et duhkha :


  • Si je ressens une contraction dans mon corps et mon mental, alors c'est duhkha (en sanskrit : sans espace - la souffrance)

  • Si je ressens une expansion, une ouverture, une inspiration, alors c'est sukha (en sanskrit : avec espace - le bonheur).


Je n'ai pas la prétention de nous apprendre à vivre mais j'en ai l'allure, je sais. Alors je précise que mon intention est toujours, même si elle se manifeste sous des formes variées, de nous inciter à réfléchir et expérimenter par nous-même, pour nous-mêmes.


Nous sommes multiples, aucune règle, que des expériences !


Namastê


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