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Les maladies d'hygiène de vie

Dernière mise à jour : 1 août 2023

Grâce aux progrès de la médecine allopathique, les maladies transmissibles (infections et périnatales) ne sont plus les principales causes de mortalité dans le monde. Aujourd'hui ce sont les maladies non-transmissibles, dites d'hygiène de vie qui sont les plus grandes causes de mortalité, et les taux ne cessent d'augmenter. Les maladies cardio-vasculaires, les AVC, l'obésité, les troubles respiratoires, les cancers et Alzheimer sont les maladies non-transmissibles qui figurent dans les dix premières causes de mortalité mondiale.


Les maladies d'hygiène de vie (lifestyle diseases) sont des déséquilibres dont la majorité des causes et des facteurs de risque résident les habitudes quotidiennes de la personne et de la société. Bien-sûr elles affectent aussi des personnes qui ont une bonne hygiène de vie et même de enfants donc ce n'est pas si simple qu'une symétrie parfaitement inversée entre soin de soi et maladie, mais il est certain qu'en veillant à éliminer les facteurs de risque nous mettons les meilleures chances de notre côté.


Puis "il faut bien mourir de quelque chose" me direz-vous. Absolument ! Mais ça doit tout de même être plus agréable de mourir de sa belle mort par l'épuisement de notre prana et dans notre lit préféré, que de passer des années de souffrances physiques et morale sur un lit d'hôpital nan ? Encore une fois, nous n'avons pas la maîtrise de cela - ou plutôt nous n'en avons pas la maîtrise totale mais nous avons la main sur de nombreux facteurs aggravants ou améliorants.


Ici, il est important de distinguer la culpabilité, la responsabilité et la capacité. La personne malade n'est pas coupable d'être malade, même quand il s'agit d'une maladie d'hygiène de vie. En revanche, en tant que société nous sommes coupables d'avoir créé et de maintenir les conditions favorisant la maladie : la valorisation du tabac et de l'alcool par exemple, la pollution de l'air et de l'eau, les rythmes effrénés de la rat race, etc. La responsabilité est donc collective mais elle a aussi une dimension individuelle, qui réside dans l'engagement. C'est-à-dire que je ne suis pas individuellement coupable des erreurs sociétales, mais je peux m'engager individuellement et collectivement pour que les normes changent.


Enfin, la capacité : c'est là qu'intervient l'hygiène de vie et la dimension individuelle. La seule chose sur laquelle nous avons la main immédiatement, c'est notre hygiène de vie : ce sont notre alimentation, notre sommeil et notre intériorité - les trois piliers de la santé selon l'ayurvéda. Ce sera plus difficile pour les personnes qui ont beaucoup de responsabilités et peu de moyen, mais même un tout petit changement peut amener des gouttes de confort non-négligeables pour notre santé actuelle et future. D'ailleurs, les premiers pas sont généralement des choses qu'on enlève, des choses qu'on arrête de faire, et alors il y a une économie de temps et d'argent qui accompagne le gain d'énergie.


On pense bien-sûr aux causes évidentes de ces maladies : en mangeant moins (pas) de viande, moins (pas) de sucre raffiné, les cigarettes, l'alcool, les drogues, les fast-food, tout ça. Ensuite, ce à quoi on pense moins ou ce sur quoi nous pensons ne pas avoir d'impact, c'est la qualité de notre sommeil : et pour cela je vous encourage à lire cet article sur le sommeil dans une approche ayurvédique et neuro-scientifique. Il y aussi cette troisième dimension de l'hygiène de vie qu'on a tendance à négliger : notre rapport à nous-même, notre rapport à l'autre et notre rapport au Tout. La pratique intérieure, qu'elle prenne la forme d'une religion, de la méditation laïque, ou de la poésie, ou peu importe tant qu'elle est une pratique sincère, profonde et existante.


Trop souvent je reçois en consultation des personnes qui luttent pour retrouver la santé malgré une hygiène de vie en apparence irréprochable. Il faut toujours se rappeler, comme l'enseigne la science de l'ayurvéda, que nous sommes des êtres individuels et complexes, alors une juste hygiène de vie n'est pas normée, elle est adaptée. Adaptée à notre besoin actuel, à nos conditions de vie, à notre histoire individuelle dans le collectif, à notre corps parfaitement particulier, à nos mémoires tissulaires et karmiques; etc. La clé est dans l'observation et la connaissance de soi. C'est très simple, une fois que les voiles sont levés. Soufflez et demandez de l'aide.


Salam

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